Le handicap chez JEMS : épisode 1 avec Henry
Bonjour ! Pour commencer, quel est ton nom, ton prénom et ton poste ?
Bonjour ! Je m’appelle Henry Lechine. Je suis Consultant SI plus spécialisé côté Cloud, notamment Azure et Terraform.
Quel est ton parcours professionnel ?
J’ai un DUT Informatique Général. J’ai ensuite fait une formation dans un organisme à Paris sur tous les aspects du DevOps et je me suis orienté ici chez JEMS vers plus de Cloud.
Quelle est ta vision du handicap au sein des entreprises en France ?
Pour moi c’est un sujet qui commence à être véritablement « reconnu ». C’était plutôt un tabou avant j’ai l’impression. Si le travailleur handicapé n’avait pas un handicap exceptionnel et vraiment grave, on sous-estimait un peu la situation en on ne pensait pas à adapter le travail à la personne.
Maintenant ça commence à évoluer : c’est quelque chose qui commence à devenir commun et c’est une très bonne chose !
Comment as-tu eu cette perception de l’évolution du sujet ?
Un peu grâce à un œil « extérieur » dans un sens. J’ai toujours été plus ou moins affecté par mon handicap mais je ne me suis déclaré que très récemment et je remarque que beaucoup de personnes sont dans mon cas. Elles ne pensaient pas avoir des handicaps suffisants (c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit de troubles mentaux par exemple) et se disaient qu’elles allaient devoir faire avec et travailler normalement. Or maintenant de plus en plus de gens se disent que ça peut être intéressant de se faire reconnaître travailleur handicapé pour ce genre de problèmes qui peuvent être très graves.
En ce qui te concerne, peux-tu nous en dire plus sur ton handicap ?
Bien sûr ! Sans rentrer dans les détails j’ai des soucis au niveau social. Notamment des crises d’angoisses et de la phobie sociale. Je ne peux pas trop me retrouver dans un environnement avec des gens – même peu – autour. C’est ce qui fait concrètement que je suis reconnu travailleur handicapé.
Pour ce qui est de la déclaration, on peut croire que c’est très compliqué alors que c’est finalement assez simple. Je suis suivi par un spécialiste qui remplit la partie médicale du dossier et de mon côté je remplis la partie personnelle. Le dossier est envoyé à la MDPH qui va juger si l’on est reconnu ou non.
As-tu été accompagné pour la réalisation de ce dossier ?
Dans le cadre de mon ancien travail, une entreprise était mandatée pour aider les personnes à être reconnues et faisait ce travail d’ambassadeur. C’est quelque chose qui simplifie beaucoup la chose ! On sait ce qu’il faut remplir, comment le faire. Cette aide plus celle du médecin m’ont beaucoup aidé.
Quelle est ta vision du handicap au sein de JEMS ?
Déjà c’est quelque chose qui n’est pas tabou, on en parle sans aucun problème de façon régulière. C’est aussi un sujet qui évolue et JEMS favorise la reconnaissance des travailleurs handicapés donc ça annonce des bonnes choses selon moi.
Ce n’est pas une « tare », ça ne gêne absolument pas ni l’intégration, ni la façon de travailler. Mon poste est adapté… pour moi c’est parfait !
Justement, pour aller plus loin est-ce que ton handicap a été un frein pour ton intégration au sein de JEMS ?
Absolument pas. A partir du moment où j’ai dit que j’étais travailleur handicapé on m’a tout de suite demandé quels aménagements il fallait, qu’est-ce qu’il fallait mettre en place pour être dans les meilleures conditions possibles. Même avec les collègues il n’y a aucun souci. Personne ne s’est jamais comporté différemment. Tout s’est parfaitement intégré dans le processus.
Je suis donc 100% remote, c’est le seul aménagement vraiment nécessaire et il n’y a eu aucun débat, aucune complication.
Quel conseil donnerais-tu aux personnes qui n’osent pas déclarer un handicap ?
Déjà n’ayez pas peur ! On ne va pas vous juger pour ça ou vous traiter différemment. Encore une fois, beaucoup de ceux qui pourraient être reconnus travailleurs handicapés pensent que leur handicap est insuffisant. Mais à partir du moment où on en n’a pas parlé à un médecin, où on ne s’est pas ouvert au sujet, on ne peut pas savoir.
Ensuite, si vous pensez que ça peut être quelque chose d’intéressant, pourquoi pas le faire. Au pire vous ne serez pas reconnu, mais au moins vous saurez. Et si le handicap est reconnu, vous aurez fait ce qui est le mieux pour vous. Donc pensez d’abord à vous et parlez-en à votre médecin ou à l’ambassadeur handicap de votre entreprise. Vous n’avez d’ailleurs pas besoin d’aller dans les détails « extrêmes » sauf si vous le souhaitez.
D’ailleurs vous pouvez complètement faire une RQTH mais ne pas la déclarer si vous n’en avez pas envie, la déclaration en entreprise n’est pas obligatoire.
Comment penses-tu que notre entreprise peut mieux promouvoir une culture inclusive et valoriser la diversité ?
Pour moi la première chose c’est de communiquer et faire comprendre aux collaborateurs que ce n‘est pas quelque chose qui est dangereux à faire. Au contraire, c’est même quasiment recommandé pour la majorité des gens.
Ensuite sensibiliser les gens sur les différentes formes de handicap qui existent et éviter que les gens ne sachent pas qu’ils peuvent être reconnus.
Dire aussi qu’il y a des personnes qui peuvent aider comme le référent handicap… Pour ma reconnaissance, la personne mandatée externe était une super idée également pour me guider !
As-tu des suggestions pour améliorer l’intégration ou la situation des travailleurs handicapés dans notre entreprise ?
Peut-être faire connaître aux collaborateurs la liste des aménagements qui sont possibles. Faire comprendre aux personnes qu’il n’y a pas « juste » du 100% remote mais des choses spécialisées au cas par cas qui peuvent être discutées.
Un dernier mot ?
N’hésitez pas ! Ce n’est pas quelque chose excluant ou dramatique. Posez-vous la question de savoir si ça pourrait vous intéresser.